Le Nez est une sculpture d’Alberto Giacometti qui, comme de nombreuses autres œuvres de l’artiste, a connu plusieurs versions, le génie suisse retravaillant sans cesse ses motifs. Moins connue que L’homme qui marche ou que la série des « Femmes immobiles », elle n’est pas moins adorée des observateurs minutieux du travail de l’artiste mort en 1966 à l’âge de 64 ans.
Le Nez, donc, est une sculpture suspendue dans une cage en forme de parallélépipède et représentant une tête humaine, aux formes cohérentes. Si ce n’est son appendice nasal démesurément long. Difficile de ne pas penser à Pinocchio devant cette œuvre que Giacometti, dans son atelier parisien, n’a cessé de reprendre jusqu’à la fin de sa vie.
L’exposition « Le Nez », à l’Institut Giacometti, dans le 14e arrondissement parisien, présente toutes les versions. A l’exception d’une seule, la toute première, datant de 1947 et aujourd’hui exposée au Kunstmuseum, à Bâle. Mais celle-ci, en plâtre, est trop fragile. Et ne peut être déplacée. « Ce serait déraisonnable, assure Hugo Daniel, commissaire de l’exposition parisienne. Personne ne sait ce qu’il pourrait se passer. »