Ce mercredi 22 Octobre à Malanville dans le département de l'Alibori, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a apporté un appui matériel et technique majeur aux producteurs de riz des communes de Karimama et de Malanville, dans le nord du Bénin. Au total, 1468 producteurs regroupés au sein de coopératives villageoises bénéficient désormais de batteuses de riz modernes destinées à améliorer les rendements agricoles et à réduire les pertes post-récoltes.
Une réponse concrète aux défis de la riziculture locale
Le riz est un aliment de base pour de nombreuses familles béninoises et une culture stratégique dans la zone de la Vallée du Niger, qui représente à elle seule près de 40 % de la production nationale de riz paddy. Malgré ce potentiel, les producteurs font face à des difficultés majeures, notamment le manque d’équipements adaptés pour la récolte et le battage du riz, ce qui entraîne d’importantes pertes et limite les revenus.
C’est pour répondre à ces défis que le CICR, en partenariat avec l’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA Pôle 1 – Vallée du Niger), a initié ce projet de renforcement des capacités. Grâce à la mise à disposition de ces batteuses modernes, les producteurs peuvent désormais battre le riz plus rapidement, réduire la pénibilité du travail, limiter les pertes post-récoltes et augmenter leur productivité.
À Malanville, l’appui du CICR profite à la Coopérative villageoise des producteurs de riz du périmètre SOTA, installée depuis 2013 et composée d’environ 1153 producteurs. Cette structure gère huit périmètres de culture répartis dans les villages de Kôtchi, Bodjécali et Monkassa, soit 400 hectares de superficie cultivée. Avec l’apport des nouvelles batteuses, la coopérative espère accroître son rendement annuel actuel de 6,5 tonnes par hectare et renforcer la transformation locale du riz.
Du côté de Karimama, c’est la Coopérative villageoise des producteurs de riz “Machalahou” de Gorou-Béri qui bénéficie de l’équipement. Elle regroupe 315 membres actifs exploitant environ 250 hectares de périmètres irrigués. L’introduction des batteuses modernes permettra d’améliorer significativement la productivité, aujourd’hui estimée à 2,4 tonnes par hectare, tout en réduisant la charge de travail des agriculteurs.
Un appui global du CICR au-delà du matériel
Au-delà de la simple dotation d’équipements, le soutien du CICR comprend un programme d’accompagnement technique et de formation sur l’utilisation rationnelle et durable des machines, ainsi que sur les bonnes pratiques agricoles. L’objectif est de garantir une exploitation optimale du matériel, une meilleure valorisation du riz local et une pérennisation des acquis du projet.
Selon Emmanuel PLACCA représentant du CICR, « depuis son installation officielle au Bénin en décembre 2024, le CICR n'a eu d'autres ambitions que de rester mobiliser aux côtés des autorités au plan national mais aussi au plan local, conjointement avec son partenaire opérationnel numéro 1 qu'est la CROIX-ROUGE Béninoise pour apporter des réponses aux populations affectées par les effets combinés de la crise sécuritaire mais aussi le changement climatique. »
Un partenariat prometteur pour l’avenir du riz béninois
Cette initiative vient renforcer le rôle central des communes de Karimama et Malanville dans la filière rizicole nationale et illustre la pertinence de la collaboration entre acteurs humanitaires, institutions publiques et organisations paysannes. A en croire le Président de la Croix-Rouge Béninoise, Mathias Agoligan Avoha, 《 en investissant aujourd’hui dans une mécanisation adaptée, nous préparons des opportunités accrues pour les jeunes et les femmes qui constituent le cœur battant de nos communautés. 》
Les bénéficiaires, quant à eux, n’ont pas caché leur satisfaction. Ils estiment que ces batteuses changent véritablement leur manière de travailler. Le gain de temps est énorme et ils pourront désormais mieux valoriser leur production.
Jean Dansou Gbèto, Directeur Général de l'ATDA a affirmé être très heureux de l'action du CICR. Il a également promis au nom du gouvernement assuré le suivi de la gestion du matériel et surtout la poursuite de pareilles initiatives si nécessaires.
Grâce à des actions concrètes comme celle-ci, le CICR contribue non seulement à améliorer les conditions de vie des producteurs, mais aussi à valoriser le riz local tout en consolidant la paix sociale et la sécurité alimentaire dans la région.
Abdoulaye BOMBOUYA







1 Commentaires
DEMO Amadou
Salut